A F1 Manager, ses joies, ses drames ...
Jusqu'à quel point les pièces de théâtres peuvent-elles nous offrir tant d'émotions et de suspens ?
En ces glorieux dimanches andalous, catalans, ottomans, américains, bourguignos et, mon Dieu, j'en passe... nous connaissons à un rythme infernal, tour à tour, des sortes de corridas bien connues des aficionados...
Saisissant le manager au plexus quand il débarque sur le circuit, et l'étouffe inexorablement jusqu'à l'extinction des feux rouges, les cinq, libérant les fauves dans un vacarme infinitésimalement empli d'ivresse de vitesse, de torrent sonore charmant à nos oreilles, de déluge de couleurs pour nos yeux, ces engins travaillés à l'extrême et qui nous font retomber dans le béatement puéril mais tellement jouissif pour l'amoureux de sport mécanique.
La course, paroxysme du suspens pour le manager, est pleine de trac, d'angoisse, d'excitation, de honte parfois, mais aussi d'envie de goûter le risque pris par d'autres...
Lorsque le départ, la rage vous tient quand la voiture qui s'envole n'est pas celle de votre coeur...
Lorsque l'impatience et la mauvaise foi vous font douter et demander si ce classemnet sinistre, inique et pathétique va durer longtemps...
Lorsque, dans un éclair, la courbe n'en fini plus, que le freinage est justice, et appartient à la morale visible quand l'audacieux est passé et que le perdant ou le mauvais joueur connaît le gravier...
Lorsque, l'angoisse se pointe, dans la peur ou le dépassement aurait endommagé une quelconque pièce essentielle...
Lorsque, la victoire est là, et vous donne certains jours l'envie folle d'embrasser le drapeau à damiers...
Lorsque, la fraternité podiumale vous fait boire à longues gorgées ce champagne au goût de victoire...
Lorsque, la nostalgie, prend le pas sur cette vie, l'hiver et les dimanches vides, qu'allons nous faire désormais de cette horreur de vie, le dimanche après-midi...
Cette aventure humaine permise est peut etre celle qui réveille le plus notre âme : impatience, stress, angoisse, honte, rage, excitation, impatience, beauté des sens pour nos sens, victoire, joie, bonheur, malheur, tristesse, nostalgie, fraternité, ...
Il est des expériences qui sont marquées par la volonté de ne pas tourner la page. Et même si le succès peut devenir routine, tout change si vite dans cette peau de manager... Des destins, la vigilance, veulent que l'on puisse monter haut très vite mais aussi se ramasser très vite... et la porte par laquelle on peut sortir n'est pas souvent la plus haute, jamais tous les managers ayant connus le jeu ne seront champion du monde...
Nos dramaturges en seraient perdus à jamais, alors, aujourd'hui, pour saluer ces soirées de jeu au coeur du rêve, deux simples syllabes ne peuvent que venir : merci ...
Zorrinho